21 mars 2011 // invités: Jacques Sojcher et Laurent Gerbaud


Pour le premier jour du printemps, Big Bang! parle la bouche pleine et vous mène sur les chemins des plaisirs du goût, avec en invités le philosophe Jacques SOJCHER et le chocolatier Laurent GERBAUD


 Actualité de nos invités :  Chocolat philo : "Le chocolat: une régression nécessaire", dans le cadre d' Escales/premier festival de philosophie grand public organisé à Louvain-La-Neuve, Ottignies et Wavre du 24 au 31 mars par le Centre d’Action Laïque du Brabant Wallon.


http://www.sergegoldwicht.be/
 //  Exposition : Souvenirs impudiques dans une ancienne synagogue, peintures et dessins de Serge Goldwicht.
Ancienne Synagogue Ahavat Raïm (rue Dethy 73b à St Gilles) du 25 mars (vernissage) au au 27 mars et les 2 et 3 avril.

 //  Scènes : NanoDanse, spectacle qui réunit les chorégraphes Michèle-Anne De Mey et Grégory Grosjean, le cinéaste Jaco Van Dormael et l’écrivain Thomas Gunzig.A voir au Manège à Mons du 20 au 25 mars dans le cadre du Festival Via.  

 //  Musique : It will take about 7 minutes, création de 8 pièces de compositeurs belges par le quintette Het Collectief et les voix de Donatienne Michel-Dansac, soprano et Holger Falk, baryton.
Avec aussi 5 comédiens, le tout mis en scène par Ingrid von Wantoch Rekowski pour le Festival Ars Musica. A Flagey le 26 mars à 20h15. http://www.arsmusica.be/

// Arts plastiques: Olivier Debré, un abstrait lyrique au Musée d’Ixelles jusqu’au 15 mai


http://www.museedixelles.be/OLIVIER-DEBRE-un-abstrait-lyrique-Retrospective_a56.html


// La chronique scientifique d’Alexandre Wajnberg


// La chronique Archipel avec Bertrand Backeland de la Médiathèque 


[Confront, 2009]

une citation de Nietzsche, Ecce homo (1888) - pourquoi j'en sais si long
jusqu'au milieu de mon âge mûr, je n'ai jamais que mal mangé, d'une façon « impersonnelle », pour employer le jargon moral, « désintéressée », « altruiste », pour le bonheur des cuisiniers et autres chrétiens. Manger la cuisine de Leipzig, comme je le fis tout en étudiant Schopenhauer, c'était nier catégoriquement mon « vouloir vivre ». Réussir, sans manger assez, à se ruiner quand même l'estomac, voilà le problème que cette cuisine me semblait résoudre avec éclat. D'ailleurs, d'une façon générale, quels crimes la cuisine allemande n'a-t-elle pas sur la conscience ! La soupe au début du repas (au XIV siècle les livres de cuisine vénitiens l'appellent encore alla tedesca), les viandes desséchées, les légumes à la farine et à la graisse, et l'entremets presse-papiers ! Ajoutez-y ce besoin animal des vieux Allemands - pas seulement des Allemands vieux ! - de boire encore après les repas, et vous comprendrez l'origine de l'esprit allemand : une affliction de l'intestin... L'esprit allemand est une indigestion, il ne peut venir à bout de rien. - Mais le régime anglais lui-même, qui, en comparaison, du régime allemand et même du régime français, représente pourtant une sorte de « retour à la nature », savoir : le cannibalisme - répugne aussi à mon instinct ; il me semble qu'il donne à l'esprit des pieds pesants, des pieds d'Anglaise... La meilleure cuisine est celle du Piémont.